Fdlm 428 – Culture : Des danseurs hip-hop des Comores (2’32’’)

Posté le par le français dans le monde

« Reportage Culture » du 10 janvier 2020 – Sarah Tysseire

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Pour aller plus loin, faites l’exercice sur RFI Savoirs :

https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-enseigner/culture/du-hip-hop-venu-des-comores/1

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[On entend du djembé]

Sarah Tisseyre
C’est une évocation des Comores qui mêle le hip-hop et les danses traditionnelles qui baignent les Comoriens à toutes les étapes de la vie. Voilà par exemple les 7 danseurs, munis de grands bâtons à piler, comme les femmes d’Anjouan quand elles dansent le wadaha. Mais il y a aussi des pas guerriers, empruntés au shigoma, d’autres inspirés du joyeux biyaya. Le tout absorbé par le break dance ou le krump, ce hip-hop cher à Salim Mzé Hamadi Moissi, qui l’a découvert enfant, via une cassette vidéo il y a 20 ans.

[Musique hip-hop comorienne]

Salim Mzé Hamadi Moissi
J’avais 10 ans. C’est la première fois où [que] je voyais la danse hip-hop en tant que telle. Et, ça m’a transcendé en fait. Peut-être le fait de voir les corps s’envoler, une certaine liberté. Je me disais : mais il faut que je fasse ça !
Et ce qui est bien, le hip-hop : moi ce que je trouve fabuleux, c’est qu’il est tellement ouvert et tu peux tout faire, tout style de danse.

[Répétition : On entend des danseurs qui frappent au sol et de la guitare]

Sarah Tisseyre
Une passion pour la danse difficile à faire accepter par la famille. De parents militaires et policiers, Seush – de son nom d’artiste – est d’abord parti à Dakar pour des études d’ingénieur. C’est là qu’il prend la tangente. Il atterrit à l’école de danse de Germaine Akoni. Seush danse et tourne ensuite avec le chorégraphe Anthony Égéa, avant de rentrer à Moroni pour y créer, il y a 5 ans, la compagnie Tché-Za.

Salim Mzé Hamadi Moissi
Je me suis dit, non : je prends le risque de retourner chez moi et structurer la danse. Pour que la danse existe aux Comores en fait. Nous, on a tellement de danses. Pour nous, la danse c’est quelque chose qui est inné : on est nés avec, tout le monde sait danser ! Il y a de la danse partout, mais on ne professionnalise pas là-dessus en fait. Pourquoi pas le rendre pro ?

[On entend des chants]

Sarah Tisseyre
Seush a aussi fondé un festival et une battle : une compétition pour les danseurs hip-hop de l’océan Indien.

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