#FDLM459 – Dossier et Fiche pédagogique – B1 : Le mot de Barbara Carlotti « Futur »

Posté le par Le français dans le monde

Un mot, une histoire du 5 mai 2025, avec Lucie Bouteloup
avec Le français facile avec RFI
Activités de niveau B1

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Transcription : Un mot, une histoire du 5 mai 2025


C’est un mot, c’est un adjectif, c’est un temps et c’est une projection.
On l’a quitté à l’occasion de la sortie d’un recueil de nouvelles. Cette fois, Barbara Carlotti revient en musique avec un nouvel album. C’est le septième. Son titre « Chéris ton futur ». Une injonction qui sonne comme un pied de nez à l’actualité et à la morosité ambiante. Et pour cet épisode, c’est tout naturellement que cette grande optimiste a choisi un mot porteur d’élan.

Un mot, une histoire. Lucie Bouteloup.

Je vais vous parler du mot « futur».
Déjà, sa sonorité m’interpelle. Il est flûté, il est petit. Il y a quelque chose d’un peu étroit dans le futur tel que… Et en fait, c’est pas l’avenir, l’avenir avec son grand « A » qui ouvre des possibilités. Je sais pas, il y a quelque chose dans le mot « futur » que j’aime bien parce que je le trouve amusant. Il dresse comme ça une ligne vers l’après, voilà vers ce qui est en train d’advenir, ce qui est possible en fait, ce qui reste à écrire. Et puis pour moi, c’est aussi la science-fiction, c’est les utopies, les dystopies, c’est… et on en fait un peu ce qu’on veut du futur. Il nous emmène aussi vers des possibilités un peu fantasques.

Il vous a d’ailleurs inspiré une chanson et même le titre de votre album : « Chéris ton futur ».

Oui, oui, je crois que c’est parce que vraiment, j’aime la sonorité de ce mot. Il est un peu percussif comme ça. Il y a le « fut » il y a le « tur», et puis il interroge sur notre rapport au monde. C’est-à-dire qu’est-ce qu’on a fait jusqu’à présent, qu’on n’a pas envie de refaire plus tard. Et c’est ça, c’est… il porte nos élans. Il est matière à invention, le futur.

[musique]

Alors le futur, c’est quand même un temps qu’on arrive à conjuguer assez facilement.
Pas besoin d’être un as de la conjugaison.

Oui, en plus c’est, simple. Il y a une simplicité dans le mot, il y a une simplicité dans ce temps d’ailleurs,
le futur simple d’ailleurs, on dit.

Alors, il y a le futur antérieur. Mais le futur antérieur c’est oui, mais c’est projeté avant.
Il y a un peu de nostalgie aussi dans le futur effectivement.
Mais est-ce que se projeter dans le futur, ça n’empêche pas aussi de profiter du temps présent ?
Ah non, je crois pas. Moi, j’ai toujours cette sensation qu’on a un pied déjà dans le futur. Tout est momentané, enfin, il y a…
Et quand on sépare le temps en trois parties : passé, présent et futur.
Pour moi c’est pas une sensation réelle, c’est-à-dire il n’y a que notre esprit, en fait,
qui construit ces trois dimensions, et on a toujours un pied dans le futur.
Donc, la grande expérience de vie c’est de se dire : « ok, cet inconnu-là est génial à accueillir, en fait ».

Donc allons de l’avant.

Ouais, allons de l’avant, chérissons notre futur. Voilà pour garder vivante notre capacité à désirer,
parce qu’en fait c’est ça, le futur. C’est aussi une forme de désir.

D’après le dictionnaire Le Robert, le mot « futur » est un adjectif qui détermine ce qui appartient à l’avenir.
C’est aussi un nom qui désigne une partie du temps qui vient après le présent,
mais aussi l’ensemble des formes d’un verbe qui exprime qu’une action
ou un état sont placés dans un moment de l’avenir.

C’était un mot, une histoire.

Une chronique, avec le soutien de la Délégation générale à la langue française.

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