FDLM#458 – Audio Tendance B1 – Monde du travail: l’impact de l’IA sur le recrutement

Posté le par le français dans le monde

Reportage France du 10 février 2025
avec Le français facile avec RFI

Les activités de Niveau B1
Exercice – Monde du travail: l’impact de l’IA sur le recrutement

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Transcription :
Extrait d’un reportage dans Reportage France du 10 février 2025

 

C’est devenu pour Nasser bien plus qu’un simple conseiller.

Salut ChatGPT, est-ce que tu te rappelles que je recherche un emploi ? Et qu’est-ce que tu peux me dire sur mon parcours ?

Tu es en recherche d’emploi notamment dans la communication digitale. Tu as un master…

Ce jeune de 24 ans tout juste diplômé interroge son application ChatGPT pour chacune de ses candidatures.

En fait je l’utilise depuis très longtemps. Du coup… je sais que ce n’est pas très recommandé mais je laisse des données. Du coup, il sait un peu si ça me correspond et là, je vais lui dire ce que je vais faire.

Cette offre me correspond. Est-ce que tu peux m’écrire un léger paragraphe pas trop long avec un ton naturel pour postuler à cette offre ?

Bien sûr. Bonjour, diplômé d’un master 2 en communication et marketing….

ChatGPT est indispensable : il écrit une lettre de motivation. Je vais [copier-coller] mon CV par moment. Je vais lui dire : « est-ce que je dois changer des choses par rapport à cette offre-là ? ». Donc, dans tout le processus, je pense, il intervient au moins pour corriger les fautes et après un peu plus [mais] il y a des limites. Par exemple, on sait qu’il va proposer à peu près la même chose à tout le monde. Il ne saura pas à 100% me conseiller comme un humain. Il faut en avoir conscience.

D’après une étude pilotée par France Travail, au moins trois demandeurs d’emploi sur quatre ont eu recours à l’IA.

Bienvenue chez Gojob.

Une IA indispensable. C’est aussi le cas du côté des recruteurs. Dans les bureaux parisiens de l’agence d’intérim Gojod, une vingtaine de salariés. Ce ne sont pas eux qui filtrent les candidatures mais une intelligence artificielle baptisée Aglaé.

Aglaé, elle a deux fonctions principales.

Eve Arakelian, directrice marketing de l’agence.

La première, c’est Aglaé Matcher, qui va nous permettre d’aller chercher dans notre base de données de candidats, les candidats qui vont correspondre à priori le mieux à ce poste.

CV, compatibilité avec le poste, disponibilité, taux de réponse : l’IA fait un premier tri avant de contacter les candidats sélectionnés par message.

L’IA va engager une conversation avec les candidats pour valider certains prérequis du poste et s’assurer qu’effectivement le candidat est un bon match.

Ce n’est qu’à la dernière étape que les candidats ont un premier échange avec un humain.

Oui, bonjour, Marilou.

Tout un processus de recrutement qui permet à l’agence d’intérim à la fois un gain de temps et de productivité.

Nous, on va traiter en moyenne un besoin d’un client en à peu près 24 minutes, quand dans une agence traditionnelle, on peut imaginer que ça prend plusieurs jours. On a des gains de productivité qui sont majeurs parce que, évidemment du coup, on a besoin de – oui – à peu près deux fois moins, voire trois fois moins de recruteurs pour arriver à faire le même travail de la manière la plus optimale.

Le recours à l’IA dans le recrutement n’est pas sans danger. L’Union européenne le considère même comme un secteur à haut risque. En cause, les algorithmes qui peuvent en effet reproduire certains biais comme des discriminations de genre, d’âge ou d’origine. À partir de 2026, les entreprises qui l’utiliseront pour recruter devront être plus transparentes sur leurs méthodes, sous peine de sanctions.

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