Fdlm#444 – Tunisie : le numérique pour rendre l’apprentissage du français plus attrayant auprès des jeunes

Posté le par le français dans le monde

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Reportage culture du 19/11/2022 : « Tunisie : le numérique pour rendre l’apprentissage du français plus attrayant auprès des jeunes »

Pour aller plus loin :

Amira Souilem :
À une heure de la capitale Tunis, Zaghouan, entourée de montagnes majestueuses.
Dans le centre culturel de la ville ce jour-là, des dizaines de lycéens attendent patiemment de pouvoir chausser un casque de réalité virtuelle.
Plusieurs activités leur sont proposées, dont un jeu d’énigme en français, qui vise à enrichir le vocabulaire de ces jeunes gens. [On entend une ou deux jeunes femmes : « audace, d’amour »]
Des jeux, mais aussi des immersions dans des univers très différents…

Une femme :
Pour savoir de quoi je parle, il va falloir que je teste.

Un homme :
Vous aurez une vision 3D, 3/60. Donc, vous pouvez tourner, regarder à droite et à gauche et en haut et en bas.

La femme :
Ça commence, là, je suis projetée dans la Carthage antique [On entend le jeu en fond : « Approche, n’aies pas peur. Voici les fameux éléphants de combat de Carthage »] Oh, super : un des éléphants qu’affectionnait probablement Hannibal.
En tout cas, le français des Carthaginois est parfait.

Amira Souilem :
Aujourd’hui, les descendants des Carthaginois se débrouillent un peu moins bien… [On entend une jeune femme qui parle en arabe]
70% des lycéens tunisiens scolarisés dans le public n’obtiennent pas la moyenne à l’épreuve de français du Bac.
Karima Agrebi est professeure de français dans un lycée de la ville. Elle utilise cet outil depuis un an avec ses élèves. Et pour elle, il y a clairement un avant et un après.

Karima Agrebi :
Ils ont changé complètement de posture et de relation avec la langue. Donc, il y a une contrainte psychologique qu’on voit donc se briser petit à petit avec la langue.

Amira Souilem :
Miser sur le numérique, car parler français ne va plus de soi pour la nouvelle génération selon Myriam, salariée de la start-up DCX, soutenue par l’ambassade de France.

Myriam :
Parce que j’ai remarqué qu’ils préfèrent parler anglais qu’en français. Pour les expériences en langue française donc, soit de Notre-Dame de Paris ou bien la Joconde : la majorité, ils ne comprennent pas l’histoire. Ils regardent juste les images. « Qu’as-tu appris ? » : « Rien, j’ai pas compris. »

Amira Souilem :
Comme pour atténuer ce constat sévère, une jeune fille s’approche, elle a quelque chose à nous dire.

La jeune fille : J’aime le français. [Elle chante : « Oui, je te regardais depuis un moment. Je veux danser avec toi maintenant. »]

Amira Souilem [avec la jeune fille qui chante en bruit de fond]
Musique ou encore nouvelles technologies : la nouvelle génération semble disposée à apprendre les langues, pourvu que cela soit ludique.

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