In memoriam – Merci pour tout, Sophie !

Posté le par le français dans le monde

C’est avec stupeur et une grande tristesse que nous avons appris le décès brutal de Sophie Ferrand. Comme le racontent les témoignages qui parviennent ces jours-ci à la rédaction, elle était l’âme et la mémoire du Français dans le monde. Elle en était surtout une figure aimée et appréciée de tous.

« Sophie, tu peux me donner l’adresse mail de… » « Et comment on fait Sophie pour envoyer ceci ou cela… » « Et chez CLE, Sophie, qui s’en occupe ? » « Comment ça se fait, Sophie, que je n’ai pas reçu le numéro ? » « Et mon abonnement, Sophie, il a bien été enregistré ? » « Sophie, quand est-ce qu’on travaille sur les lettres de relance ? » « Sophie, pour le stage cet été, tu as envoyé des numéros et des bulletins d’abonnement ? »…

Sophie par-ci, Sophie par-là, Sophie ici et Sophie là, collègues, chroniqueurs, rédacteurs plus ou moins éphémères, stagiaires, mais aussi lecteurs et abonnés, chacun, chacune a pu mesurer au fil du temps et en toutes circonstances l’immense disponibilité souriante de Sophie. Car Sophie faisait tout avec le sourire. Et Sophie faisait tout avec engagement. Comme disent les sportifs et leurs entraîneurs, « elle ne lâchait rien » ! Peu importe le temps qui passe et le temps qu’elle y passait. Pendant plus de 20 ans de sa vie professionnelle, Sophie a servi avec constance cette revue à laquelle elle était tant attachée.

Il suffisait d’assister à l’une de ses présentations du Français dans le monde à l’occasion de telle journée CLE International ou de tel congrès, en France comme à l’autre bout du monde, pour être conquis par sa force de conviction et ses talents de communication, mélange de gentillesse, de franchise et d’humour. Combien de lectrices et de lecteurs a-t-elle su séduire avant même qu’ils ouvrent la revue, combien en a-t-elle rendu fidèles par les avantages qu’ils retiraient à l’avoir comme guide ? Car Sophie prenait à cœur sa mission, et chaque professeur pouvait apprécier sa valeur ajoutée dans l’exercice de son métier.

Mais au-delà de son exceptionnelle implication professionnelle, Sophie avait su nouer une relation forte et personnelle avec nombre d’entre nous. Il nous semble encore l’entendre rire et citer ses tirades de comédies préférées, elle qui était une cinéphile aussi avertie qu’éclectique, sans préjugé ni distinction, guidée avant tout par l’émotion et le plaisir. Il nous semble encore discuter avec elle un café à la main, profiter de sa présence joyeuse et attentionnée – on ne rendra jamais assez hommage à ta gentillesse, Sophie – mais aussi partager son goût de la fête dont témoignent tant de photos prises à l’occasion d’anniversaires, de séminaires, de déplacements ou de soirées entre collègues. Aujourd’hui, elles sont devenues nos lumineux souvenirs.

À sa famille et à ses trois enfants, nous adressons nos plus sincères condoléances.

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