Voyage, voyage… la chanson française voyage bien
La Cité internationale de la langue française, qui a ouvert ses portes en octobre dernier au coeur du château de Villers-Cotterêts (Aisne), présente sa première exposition temporaire : « C’est une chanson qui nous ressemble, succès mondiaux des musiques populaires francophones ».
Chacun, chacune, à l’occasion d’un micro-trottoir, y va de son petit refrain : lui, souriant « Aux Champs Élysées »…elle, nostalgique, « Quand il me prend dans ses bras, je vois la vie en rose », ou encore lui, surpris, « Oui, je veux mourir sur scène » et cet autre plus hésitant « Comme d’habitude… » ou, plus jouissif « Je ne veux pas travailler… » et en choeur « Papaoutai »… toutes et tous ensemble, c’est ce qu’ils ont retenu de la chanson française quand elle arrive jusque chez elles et chez eux.
Au fond, la chanson française telle qu’elle voyage : c’est précisément le point de vue passionnant que Bertrand Dicalle, spécialiste de la chanson française et surtout son meilleur conteur, a choisi de mettre en scène dans le cadre de cette exposition joliment intitulée : « C’est une chanson qui nous ressemble », titre emprunté, chacun l’aura reconnu, aux célèbres Feuilles mortes de Prévert et Kosma comme disait Juliette Gréco quand elle annonçait sur scène cette chanson avant de l’interpréter… Oui, les chansons révèlent toujours qui nous sommes, dès lors que nous les partageons. Et ce n’est jamais par hasard qu’un non-francophone aime une chanson en français. Ce qu’il y entend, raconte quelque chose de cette langue – celle des poètes ou celle des amoureux, celle de la tour Eiffel ou celle des barricades, celle de la liberté, de la liberté chérie…
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