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FDLM442 – « L’Afrique en contes », une formation radio innovante

Posté le par le français dans le monde

Médias – « L’Afrique en contes », une formation radio innovante

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Vous m’en direz des nouvelles du 16/06/2022 : « L’Afrique en contes », une formation radio innovante – Sidy Yansané

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Pour aller plus loin, faites l’exercice sur RFI Savoirs :
https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-enseigner/societe/lafrique-en-contes-une-formation-radio-innovante/1

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Sidy Yansané : Ambiance studieuse sur le site de Campus France de la commune de Kokodi. Dix apprenants – bibliothécaires, animateurs radio et comédiens – s’agitent sur le logiciel de montage de leur ordinateur en suivant scrupuleusement les consignes de leur professeur. Cette formation aux nouvelles écritures radiophoniques est pilotée par l’association ivoirienne Des livres pour tous et Making Waves, un collectif français de professionnels de la radio. À terme, les participants pourront eux-mêmes réaliser des contes à travers le pays et les partager sous forme de podcasts. Une excellente initiative pour Ange Marie Flore Kra.

Ange Marie Flore Kra : D’abord, je suis bibliothécaire dans une bibliothèque pour enfants donc, produire des podcasts pour les enfants, on s’est dit que ça pourrait être intéressant dans la mesure où les enfants n’aiment plus trop lire. Donc, on fait des ateliers de lecture, de
l’animation de lecture autour du livre. Donc, c’est une autre manière d’amener les enfants à aimer la lecture ou à écouter des contes qu’ils ont l’habitude d’écouter. Bon, ça serait bien, ça serait le bienvenu.

Sidy Yansané : Pour l’animateur et documentaliste, Elvis Tanoh, le principal intérêt de cette formation, c’est l’autonomie qu’elle apporte. Plus besoin d’être un grand technicien pour recueillir les contes de son pays.

Elvis Tanoh : Nous nous voyons un peu comme une sorte de médiateurs entre les conteurs d’origine – pas forcément ceux qui font de cela une profession un peu plus moderniste mais traditionnelle. Par exemple, au village, c’est souvent fait en langue. Il faut pour cela que nous
puissions connaître déjà quelle est l’idée derrière le conte pour pouvoir traduire cela et la transcrire donc en français. Et aussi, on a été confrontés à des contes, par exemple qui, du fait de n’avoir pas été enregistrés, changent de version selon la localité où on se trouve.

Sidy Yansané : Les interprètes vont encore plus loin. Grâce à ses connaissances nouvellement acquises, la comédienne et conteuse Azi Reine Léticia pourra partager plus largement ses productions.

Azi Reine Léticia : J’ai souffert pendant le Covid parce que, en tant que conteur, en tant qu’artiste, on te dit que les espaces culturels sont fermés. Comment est-ce que tu fais pour vivre ? Comment est-ce que… Vivre, c’est pas… étant artiste, vivre, ce n’est pas seulement être rémunéré mais c’est faire voir son travail, faire connaître son travail. Et là, avec les podcasts, c’est… j’ai trouvé que c’est une belle occasion parce que là, même si tous les espaces culturels sont fermés, tu fais ton enregistrement juste à la maison, tu fais ton montage sur ta plateforme, tout ça. Tu as l’occasion de toujours faire montrer ce que tu fais même en restant à la maison.

– « Un samedi matin. Alors que la mangouste allait faire son sport matinal, du zouglou dans les oreilles, elle eut la surprise d’entendre un groupe de personnes en train de parler du crabe. »

Sidy Yansané : L’outil phare de cette formation, c’est la Radiobox, un studio mobile, compact, simple d’utilisation et prêt à émettre. Elle a justement été développée par Making Waves et est déjà installée dans différentes bibliothèques d’Abidjan. Ce moyen numérique va surtout permettre d’empêcher la disparition progressive des contes africains qui reposent sur la tradition orale. Tidiane Thiang, membre du collectif.

Tidiane Thiang : On s’est dit qu’en fait, si on ne fait pas ça là maintenant avec toutes les possibilités que le numérique offre, on risque quand même de perdre ça qui est notre patrimoine et qu’il faut préserver. Donc, l’idée vraiment de cette formation, c’est de pouvoir donner les outils qu’il faut à ces bibliothécaires afin de pouvoir conserver numériquement ces contes au niveau des bibliothèques et de les partager aussi avec les enfants.

Sidy Yansané : Pour la prochaine édition, un projet de concours de contes est à l’étude pour apprendre aux enfants à produire eux-mêmes leurs propres histoires. Sidy Yansané, Abidjan, RFI.

– « Qui prend la parole doit avoir pitié des oreilles qui l’écoutent. »
L’Afrique en Contes. Récits d’ici et d’ailleurs.

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