Fdlm 432 – Culture : « Make-up artist », une pionnière dans le maquillage professionnel (02’21 »)

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Tendance : « Make-up artist »,
une pionnière dans le maquillage professionnel

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« L’Afrique en marche » du 28/09/2020 – Charlotte Idrac

rfi-savoirs_cmjnPour aller plus loin, faites l’exercice sur RFI Savoirs :
https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-enseigner/societe/une-artiste-du-maquillage-a-dakar/1

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Khady Niang Diakhaté
Je suis décidément pas fan de ton rouge là, mais alors là, mais pas du tout quoi !

La journaliste Charlotte Idrac
Immobile, le visage du modèle se métamorphose sous les coups de pinceau et sous l’œil averti de la professionnelle.

Khady Niang Diakhaté
Je suis hyper sévère ; des fois, je les fais pleurer même, hein ! C’est dans la rigueur qu’on apprend le mieux.

Charlotte Idrac
L’énergique Khady Niang Diakhaté, 38 ans, donne ce jour-là un cours particulier. Son studio de maquillage, c’est une pièce de son appartement à Dakar. Sur la table : crayons, mascaras, fards à paupière et toutes sortes de flacons. Au départ, elle était pourtant partie pour devenir… expert-comptable.

Khady Niang Diakhaté
Après mon bac, je suis allée étudier en France, à Lyon. J’ai pris les diplômes, j’ai donné à mon papa, et j’ai dit : « Papa, tiens, voici tes diplômes. Maintenant, je vais faire ce que je veux. » [Elle rit]
J’ai fait une école de maquillage en France d’abord. Et ensuite, je suis allée aux États-Unis pour me perfectionner sur les peaux noires. J’ai fait une autre école de maquillage.

Charlotte Idrac
De retour au Sénégal en 2009, elle se lance dans un secteur encore mal connu.

Khady Niang Diakhaté
C’est un métier tout récent. Il y a 10 ans, quand je venais d’arriver, quand je disais que j’étais maquilleuse professionnelle, on me demandait si je faisais les ongles, si je coiffais. Donc, le fait que ce métier n’existe quasiment pas pour le grand public sénégalais, il y avait carrément un secteur à créer.

Charlotte Idrac
Des missions sur des défilés, à la télévision, puis le cinéma. Khady Niang Diakhaté a notamment été cheffe maquilleuse-coiffeuse, sur le film Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako.

Khady Niang Diakhaté
Ce film, c’est un tournant. [Extrait de chanson du film] Dans le cinéma, au-delà du savoir-faire de maquilleur, on est des p’tites mamans, on est les mamans bobo, on est les infirmières, on est les psychologues.

Charlotte Idrac
Le maquillage professionnel : un métier de coulisse, mais dont on peut vivre selon elle … et même très bien.

Khady Niang Diakhaté
Vous voulez des chiffres ? [Elle rit] Dans la publicité, une prestation de maquilleuse tourne entre 100 et 150 000 francs, par jour. Dans le cinéma, une maquilleuse gagne entre 250 et 500 000 la semaine.

[Bruits d’accessoires de maquillage]

Charlotte Idrac
Ce métier, Coumba Ndiaye, 39 ans, en rêve. Elle suit aujourd’hui son cinquième cours particulier.

Coumba Ndiaye
Avant, j’étais assistante de direction. Mais, heu [elle fait un claquement de langue] déjà, j’étais passionnée de maquillage, je me maquille tout le temps. Et puis après, j’ai dit, vu que c’est un métier qui est en pleine expansion, j’espère que j’aurais la chance de faire partie de ces élites ! [elle rit]

Charlotte Idrac
Mais les cordonniers étant toujours les plus mal chaussés, Khady Niang Diakhaté, elle…

Khady Niang Diakhaté
Je ne me maquille jamais ! [Elle rit]

Charlotte Idrac
Charlotte Idrac, Dakar [Khady Niang Diakhaté : ja-mais], RFI. [Khady Niang Diakhaté : que pour sortir !]

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