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Audio – Le recyclage des eaux usées (1’53’’)

Posté le par le français dans le monde

Les périodes de sécheresse tendent à devenir chroniques, y compris en Europe, et il faut bien, il faudra bien trouver des solutions pour lutter contre les aléas climatiques. Escapade dans la Limagne noire, près de Clermont-Ferrand, où a été mis au point un système original d’irrigation des récoltes à partir de la récupération des eaux usées de l’agglomération. Un pari réussi et un reportage de Victor Honnet.

[podcast]https://www.fdlm.org/wp-content/uploads/2011/10/44-un-remede-contre-la-secheresse.mp3[/podcast]

TRANSCRIPTION

Victor Honnet – Avec le réchauffement climatique les épisodes de sécheresse vont certainement se multiplier en Europe dans les prochaines années / moins d’eau qui tombe du ciel / c’est également bien sûr moins d’eau sur les champs de maïs / de blé ou de colza / et c’est donc au final une menace sérieuse pour les agriculteurs / à Clermont-Ferrand justement des producteurs de céréales installés sur le secteur de la Limagne noire au nord de la ville ont imaginé et mis en œuvre une parade pour l’instant unique en France / grâce à un système complexe de canalisations ils peuvent désormais réutiliser l’eau issue de la station d’épuration de l’agglomération / des millions de litres qui sont d’habitude déversés dans les cours d’eau servent ici à arroser les cultures quels que soient les caprices de la météo / les explications de Christophe Cottier / le responsable de l’irrigation agricole en Limagne noire – Ch. C. – C’est des eaux usées de la ville de Clermont qui sont traitées / qui passent en station / qui ensuite sont stockées treize à quinze jours / elles finissent de s’épurer grâce aux ultra-violets naturels du soleil / et ensuite dans la Limagne noire il y a une station de reprise qui met tout ça en pression pour envoyer dans soixante kilomètres de canalisations – V. H. – À l’autre bout de la chaîne donc une cinquantaine d’agriculteurs récupèrent l’eau pour irriguer 1 500 hectares de cultures / le système fonctionne chaque année du 15 avril au 15 septembre / il offre une protection contre la sécheresse à la fois étonnante et indispensable pour ce producteur de céréales – On l’a vécu autrefois / on arrosait à partir des / des ruisseaux et comme aujourd’hui les ruisseaux sont à sec / donc il serait impossible d’arroser et des fois les / les riverains entre guillemets pouvaient se batailler entre eux puisqu’ils avaient pas l’eau / ils avaient pas la matière première / c’est une contrainte de moins / on est plus serein parce qu’on a l’eau tant qu’on veut – V. H. – Même en période de sécheresse – Même en période de sécheresse voilà – V. H. – Reste que pour acheminer et utiliser l’eau issue de la station d’épuration les agriculteurs doivent évidemment mettre la main à la poche / cela coûte 200 euros par hectare irrigué / une somme importante certes mais qui leur garantit chaque année des récoltes réussies.

LEXIQUE

Mettre la main à la poche : faire le geste de porter sa main à sa poche pour y prendre de l’argent, payer (locution imagée).

TÉLÉCHARGER

– Fichier audio à télécharger (.ZIP) : 44-un-remede-contre-la-secheresse.mp3

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