Fdlm 423 – Culture : Le city guide de l’Afrique à Paris (2’26’’)

Posté le par le français dans le monde

Culture : Le city guide de l’Afrique à Paris (Reportage culture du 3 mars 2019 – Sarah Tisseyre)

 

logos rfi_CMJN

rfi-savoirs_cmjn

Pour aller plus loin, faites l’exercice sur RFI Savoirs :

https://savoirs.rfi.fr/fr/apprendre-enseigner/culture/un-guide-de-lafrique-a-paris/1

 

Télécharger le reportage audio et la transcription (.zip)

 

[Bruits de machine à coudre]

Sarah Tisseyre
Chez Mazalay Couture, on travaille, entre autres, le pagne tissé du Burkina [Faso]. Dans ce même quartier de la Goutte-d’Or, rue Myrha, Sawa Shoes vend des baskets fabriquées en Éthiopie. En face, la boutique de Maison Château Rouge, marque désormais célèbre, et celle, plus récente, de Peulh Vagabond.

[On entend deux femmes qui se saluent et se font la bise : « Salut, tu vas bien ? »]

Nous sommes chez Dyenaa Diaw. Dans la vitrine, une photo de la star Beyoncé, portant un de ses ensembles noir et doré signé Peulh Vagabond. Installée ici depuis deux ans, la créatrice figure désormais, elle aussi, dans le guide de l’Afrique à Paris.

Dyenaa Diaw
C’est une ouverture pour la marque vers, voilà, une clientèle qui vient des États-Unis, d’Angleterre, etc. qui effectivement, d’entrée de jeu, n’aurait pas forcément mis les pieds dans le 18e arrondissement, qui plus est sur la rue Myrha, donc voilà. Ce qu’il faut savoir, c’est que moi, j’suis un pur enfant de la Goutte-d’Or. Et voilà, tout le défi pour moi était de montrer qu’on pouvait faire de la mode chic dans le 18e arrondissement.

Sarah Tisseyre
La Goutte-d’Or, c’est l’un des quartiers où Jacqueline Ngo Mpii organise depuis plusieurs années des tours du Paris afro. C’est comme ça d’ailleurs qu’est venue l’idée de publier un guide sur papier.

Jacqueline Ngo Mpii
Systématiquement, il fallait recommander, après le parcours, où aller manger, « où est-ce que je peux acheter des tissus à Paris ? ». Donc, c’est vrai que plutôt que de faire à chaque fois des longs mails, avec des adresses, de fil en aiguille, ben l’idée en fait, elle est venue comme ça.

Sarah Tisseyre
Car les adresses ne manquent pas. En trois ans, depuis la première édition de son guide, Jacqueline Ngo Mpii a ainsi sélectionné pas moins de 17 nouveaux restaurants.

Jacqueline Ngo Mpii
Y’a une grande présence africaine. J’aime beaucoup la phrase d’Alain Mabanckou : « L’Histoire de la France est aussi cousue de fils noirs ». C’est une empreinte dans les quartiers, aujourd’hui un boum au niveau de la gastronomie, avec l’ouverture de plus en plus de lieux de restauration. C’était important de montrer qu’il y a une énergie, une effervescence. C’est l’influence aussi au niveau de la mode. Mais c’est aussi quand on lève la tête parfois sur certains bâtiments, de lire une plaque et de voir le nom d’une ville africaine ou d’un pays africain ou d’une personnalité africaine et de se demander : « Tiens, je n’ai jamais fait attention à ça. ».

Sarah Tisseyre
Le guide de Little Africa se veut plus qu’une compilation de bonnes adresses où dépenser son argent. L’édition 2019-2020 présente par exemple des interviews d’artistes contemporains, un encart sur la nouvelle fresque du camerounais Barthélémy Toguo, au métro Château-Rouge, ou encore un autre sur Severiano de Heredia, un cubain afro-descendant qui fut ministre en France à la fin du XIXe [siècle], et qui a donné son nom à une rue de Paris.

Télécharger le reportage audio et la transcription (.zip)

 

 

 

Aucun commentaire

Laisser un commentaire