Fdlm 419 – Culture : artistes et robots (3’02’’)

Posté le par le français dans le monde

Culture : Artistes et robots (RFI – Reportage culture du 21 avril 2018, Grégoire Sauvage) logos rfi_CMJN

Télécharger le reportage audio et la transcription (.zip)

[Musique]

Grégoire Sauvage : Logiciels, algorithmes, ou robots physiques, ils savent faire aussi bien si ce n’est mieux que les humains / Composer de la musique, écrire le scénario d’un film, ou encore peindre de manière autonome comme dans cette œuvre du Portugais Leonel Moura / Sur une immense toile posée à plat / 4 petites voitures bourrées de capteurs et munies d’un stylo s’agitent dans tous les sens pour un résultat impossible de prévoir à l’avance.

Leonel Moura : Je considère les robots aussi des artistes / Et les robots sont capables de faire des peintures / Et je pense, dans le futur, on va voir beaucoup de machines faire des choses artistiques / Je dis même que le grand artiste dans le futur ne sera pas humain, il sera une machine / Et on va aimer beaucoup ce que ces machines vont faire.

Grégoire Sauvage : Alors faut-il s’inquiéter de voir ces machines jamais fatiguées ni en panne d’inspiration remplacer peu à peu les artistes humains / Non répond Orlan / La plasticienne française présente au Grand palais son Orlanoïde, un double androïde.

[Voix de robot]

Orlan : C’est une Orlanoïde, une sculpture qui me ressemble, qui parle, qui chante et qui danse / Tout le monde a toujours eu peur des nouvelles technologies ou simplement des choses qui changent / Je pense que moi j’ai beaucoup plus peur de l’humain que des nouvelles technologies / On ne peut rien reprocher à mon Orlanoïde / Tout est de ma faute, tout est de ma faute.

Grégoire Sauvage : Loin de se substituer aux artistes, ces nouvelles technologies offrent plutôt de nouveaux moyens d’expression capables de bouleverser notre rapport au temps, explique Jérôme Neutres, l’un des commissaires de cette exposition.

Jérôme Neutres : Prenons par exemple le cas des fresques virtuelles créées par ordinateur avec des algorithmes / Ces œuvres sont en perpétuelle régénération, en perpétuel mouvement / Il est d’ailleurs très intéressant quand on pense qu’au XIXe siècle des peintres, comme Monet, ont essayé de peindre le temps qui passe, par la sérialité / Et là les artistes, 150 ans plus tard, de la révolution de l’intelligence artificielle, eh ben confrontent l’art à l’infini.

Grégoire Sauvage : S’il y a donc toujours un artiste humain derrière le robot, l’exposition du Grand palais apporte tout de même la démonstration troublante que la machine elle-aussi peut avoir de l’imagination / Une belle leçon d’humilité pour celui qui croyait encore être le seul à pouvoir créer.

[Musique]

Télécharger le reportage audio et la transcription (.zip)

Aucun commentaire

Laisser un commentaire