Fdlm 413 – Sciences : le retour sur Terre de l’astronaute Thomas Pesquet (3’28’’)

Posté le par le français dans le monde

Ce sont ses propres mots : Thomas Pesquet est « très content d’être de retour » sur Terre. Sa première conférence de presse, il l’a donnée tout sourire le mardi 6 juin au Centre des astronautes à Cologne, en Allemagne. L’occasion de faire le bilan de la mission qu’il a menée pendant plus de six mois à bord de la station spatiale internationale. Son retour sur Terre, sa réadaptation, ses projets futurs : Thomas Pesquet s’est confié. Benjamin de Haut vous raconte.

Télécharger le reportage audio et la transcription (.zip)

TRANSCRIPTION
Benjamin de Haut
– Après 197 jours de mission spatiale Thomas Pesquet a posé enfin le pied sur la terre ferme et le repos / ce sera pour plus tard / l’astronaute appartient désormais aux / aux scientifiques pour six mois / pour qu’ils observent notamment comment son corps se réhabitue à la vie terrestre / depuis qu’il s’est posé dans les steppes du Kazakhstan vendredi 2 juin Thomas Pesquet a commencé un intense plan de rééducation / l’occasion pour lui de revenir sur cette aventure et toutes les difficultés d’un séjour prolongé dans l’espace – Thomas Pesquet – Le retour / c’est un peu difficile au début évidemment hein / après six mois à / à flotter comme un papillon dans la station spatiale / retrouver la gravité / c’est / c’est difficile / l’équilibre est un peu modifié / et depuis eh ben on / on progresse tous les jours / là je sors de / de deux heures dans la / dans la salle de gym où j’ai été un peu torturé / mais c’est pour mon bien / du moins c’est ce qu’on me dit / j’ai été examiné sous toutes les coutures / la vue / les oreilles / le / le / le squelette / j’ai fait des IRM / des choses comme ça / et le / le corps humain / c’est une machine formidable / donc ça s’habitue très très vite / au bout de douze heures j’avais retrouvé à peu près mon équilibre / la / la force dans les jambes – B. de H. – À bord de la station spatiale / pour compenser l’absence de gravité Thomas Pesquet réalise deux heures trente de sport tous les jours / malgré cette hygiène de vie parfaite le spationaute a besoin de nombreuses semaines encore pour se réadapter à la pesanteur / il doit également réapprendre les petites choses du quotidien – Th. P. – Il faut changer toute la / la manière de faire les choses / se / se brosser les dents / se laver / manger / s’habiller / des choses qu’on / qu’on fait depuis qu’on est tout petit sans y penser / ben il a fallu réapprendre à faire ça dans un / dans un milieu nouveau / et puis après tu t’habitues et c’est devenu mon quotidien / et ensuite c’est en revenant sur Terre que maintenant il faut que je me réhabitue à prendre une douche normalement et à faire toutes les / les actions du / du quotidien comme je les ai faites avant ma mission – B. de H. – Pendant son voyage Thomas Pesquet a dû faire des efforts d’adaptation / pour le sommeil notamment / car dans l’espace tout est différent – Th. P. – Dans l’espace on fait le tour de la Terre toutes les heures et demie / donc lever de soleil coucher de soleil / donc on recrée un jour artificiel à l’intérieur de la station / on allume les lumières le matin / on les éteint le soir / et on est sur un cycle de 24 heures qui nous permet aussi de rester euh synchronisés avec les gens qui travaillent au sol / qui eux évidemment ont un emploi du temps terrestre / on est tellement habitué à dormir dans un lit et puis on a cette sensation qui nous vient de / depuis toujours quand on est petit de vraiment se reposer sur quelque chose d’un peu mou et puis de s’endormir / que quand on l’a pas / c’est un peu / c’est un peu déroutant au début / et il y a des gens même qui s’attachent au mur avec des élastiques ou qui se / se mettent un oreiller autour de la tête avec des élastiques pour avoir / pour retrouver cette sensation / parce que dormir en flottant complètement comme ça / c’est difficile / donc moi / j’ai fait un peu entre les deux / j’avais juste deux petits / deux petits élastiques qui me maintenaient au mur et puis j’avais la tête qui flottait et au final on dort très très bien – B. de H. – Thomas Pesquet est également un ardent défenseur de la planète / et de là-haut il a observé la Terre comme personne – Th. P. – Alors / depuis la station spatiale / tu sais / on peut voir euh / on peut voir beaucoup de choses / on peut voir la pollution des eaux / on peut voir les fleuves qui / qui charrient ben soit des déchets ou soit beaucoup trop de terre parce que les terres sont à nu sur les berges du fleuve / des choses comme ça / il y a des choses / il y a des endroits qui sont pollués / on peut voir la pollution de l’atmosphère / il y a des villes comme Pékin que j’ai jamais pu photographier parce qu’il y a toujours une couche de / de brouillard / de pollution au-dessus – B. de H. – En attendant de repartir Thomas Pesquet profite de sa famille et également des petits plaisirs de la vie / il a particulièrement aimé sa première douche mais aussi son premier morceau de fromage.

LEXIQUE
Examiner quelque chose ou quelqu’un sous toutes les (ses) coutures :
(expression imagée) examiner de façon minutieuse, de tous les côtés, sous tous les angles, observer en détail, passer au crible.

IRM : sigle pour imagerie par résonance magnétique, examen qui permet d’obtenir des vues en deux ou trois dimensions de l’intérieur du corps.

Télécharger le reportage audio et la transcription (.zip)

Aucun commentaire

Laisser un commentaire