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Pluralité de vos lectures et pratiques

Posté le par le français dans le monde

Première riposte

Le FOS, des regards à la croisée des chemins

En écho au 1er billet et à vos témoignages, nous proposons dans cette riposte de revenir sur les différents regards portés sur le FOS.
Celles et ceux qui ont baigné dans le FOS vous le diront : c’est un domaine passionnant, riche et vaste car à la confluence de courants de pensées, de pratiques, de postures…

Instantané du FOS
Si je vous dis FOS, vous pensez à…
Voici les mots clés que nous livrent spontanément les acteurs du FOS :

Technique, écrivent les chercheurs tant l’enseignement du FOS fait appel à une méthodologie bien particulière.- Complexe, affirment les directeurs d’école de langues qui cherchent à répondre au plus près de la demande de formation émanant d’établissement d’enseignement supérieur, d’entreprises, d’ONG…
Rareté, indiquent les recruteurs à la recherche d’enseignants au profil idéal –  avec pour compétences l’analyse des besoins langagiers, l’enseignement appliqué à des disciplines scolaires non linguistiques, à un champ universitaire (management, droit, tourisme…), à un secteur professionnel (BTP, textile et confection, banques et assurances,…), à un métier.
Enrichissant et non routinier, constatent les enseignants-experts : car « le Français sur objectifs spécifiques » vous emmène vers de nouveaux horizons et vous met en contact avec des cultures professionnelles, des champs disciplinaires, des métiers (plaquiste, géomaticien, entomologiste…) dont vous ne soupçonniez parfois pas l’existence.

Colossal, insistent les nouveaux enseignants qui se rodent à la technique d’analyse des besoins langagiers, à la sélection de supports authentiques adaptés aux besoins de son public.
– Et motivant, vous disent les étudiants de français car cela répond à leur(s) besoin(s).

Parce que centrant les enseignements sur les besoins des apprenants, le FOS est source de changement et d’innovation au cœur des institutions : du dispositif de formation au mode d’enseignement, la logique d’intervention se voit bouleversée.

Un exemple : la logique de l’enseignement
Si l’enseignement du FLE permet l’utilisation de méthodes pour enfants/adultes, l’enseignement du FOS recourt quant à lui à d’autres outils.
Le FOS a maxima (avec s) peut éventuellement y avoir recours, mais le FOS a minima (sans s) n’utilise que des documents authentiques recueillis dans le quotidien professionnel ou universitaire des apprenants.
Et c’est à ce moment précis qu’en FOS, la logique bascule. L’enseignant ne centre plus son enseignement sur les contenus, mais sur les besoins langagiers de son public.
Cette nouvelle conception de l’enseignement lui demande d’adopter d’autres postures, celles du sociolinguiste, du médiateur, du modérateur… et l’invite à se pencher sur les compétences non seulement langagières mais aussi « organisationnelles, communicationnelles et relationnelles » du public qu’il formera.
La notion de besoins est ainsi au cœur du dispositif de formation et nous oblige à désarticuler les logiques de l’enseignement traditionnel. Pour en mesurer tout l’impact, nous tenterons de nous remémorer dans 15 jours les premières situations de FOS auxquelles nous avons été confrontés.

Au plaisir de vous retrouver au début du mois de juin pour le 2e post !

Centre de langue française
Chambre de commerce et d’industrie de Paris

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